Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
4 novembre 2010 4 04 /11 /novembre /2010 19:36

LES SENSATIONS EROGENES GENITALES CHEZ LA FEMME. L'ORGASME

Françoise Dolto

Extrait  de « Sexualité Féminine », Gallimard. Folio.

 

DoltoCe texte, bien qu’ancien ( mais révisé en 1982) reste sans conteste l’un des textes analytiques les plus intéressants de ces trente dernières années sur le plaisir féminin. Selon Claude Lizt, il reste encore  trop imprégné d’un imaginaire masculin, mais il a des intuitions admirables…

On interprétera avec intérêt à l’aide de ce qui suit les connaissances "objectives" de Claude Lizt-Lui et "subjectives" ( c'est Dolto qui le dit) de Claude Lizt-Elle,  telles qu'elles sont rapportées dans l'inédit de C.L.: "Le plaisir. Descriptions", qui se trouve sur le Blog.

 

Les divers types d'orgasme féminin sont connaissables tant objectivement, par le témoignage des hommes, que subjectivement, par le témoignage des femmes. Une grande variété de témoignages permet d'approcher une certaine véracité, et une certaine concordance quant au phénomène de l'orgasme pour les femmes,

D'origine endogène, les pulsions sont en relation avec la vie d'un organisme féminin. Le désir, quelle que soit sa provocation occasionnelle apparente, par une cause exogène sensorielle, le désir, une fois signifié aux sens de la femme, se focalise dans sa région génitale. Elle éprouve une sensation d'érectilité clitoridienne et de turgescence orbiculaire vaginale, accompagnée de chaleur et sécrétion humorale et de plaisir excitant d'intensité croissante jusqu'à un maximum, l'orgasme". Ce plaisir envahissant" s'accompagne parfois d'une émission humorale encore plus nette que pendant la phase de croissance du plaisir, parfois non. Après l'acmé de tumescence et de volupté, la sensibilité d'excitation décroît plus ou moins rapidement jusqu'à l'apaisement total de tension, caractérisé par la détumescence de la zone érogène et l'arrêt du processus humoral sécrétoire, par le besoin local physiologique de repos, ce qui rend pénible et parfois douloureux les essais d'excitation artificielle par manœuvres externes. Après l'orgasme, la femme éprouve une détente corporelle générale, qui entraîne souvent un sommeil plus ou moins long.

On peut distinguer: l'orgasme clitoridien; l'orgasme clitorido-vulvaire; l'orgasme vaginal;

l'orgasme utéro-annexiel, que l'on confond à tort avec les orgasmes précédents, surtout avec l'orgasme vulvo-vaginal, parce qu'il n'est pas ressenti consciemment par la femme et qu'elle n'en parle donc jamais. Je pense qu'il doit être distingué, tant pour des raisons descriptives objectives que pour des raisons libidinales concernant la théorie psychanalytique.

Ces orgasmes peuvent être ressentis isolément ou en chaîne, l'un appelant les conditions qui entraînent l'autre, mais il peut arriver qu'ils soient non discernables les uns des autres dans le plaisir de la femme".

À chaque niveau de progression du plaisir, le processus (comme dans les niveaux d'évolution libidinale) peut être interrompu, refoulé, nié, remplacé par un symptôme.

La durée nécessaire à la réalisation des orgasmes est très variable, même pour la même femme. Leur intensité et leur qualité aussi. Le temps de repos entre les coïts, pour qu'ils soient satisfaisants, est aussi variable. Tous ces facteurs dépendent non seulement de la femme, mais du couple qu'elle forme avec son partenaire en général, et dans l'instant. L'orgasme, une fois ressenti au cours d'un coït, est, en l'absence d'éléments très perturbants dans les relations d'un couple, toujours répétable avec une qualité et une intensité qui peuvent varier, mais sans descendre au-dessous d'un niveau minimum de plaisir. Je crois que les variations de l'intensité voluptueuse et émotionnelle des orgasmes obtenus avec le même partenaire, sont le fait le plus spécifique de la sexualité génitale de la femme.

Il est admis que l'excitation clitoridienne sert de déclencheur aux sécrétions vulve-vaginales, et au plaisir attendu et demandé par la femme de l'intromission du pénis dans le vagin. Ces sécrétions rendent la pénétration coaptante et voluptueuse pour les deux partenaires. L'excitation des mamelons doit (par clinique, et surtout par théorie) être rapprochée de l'excitation clitoridienne, c'est-à-dire qu'elle peut ne pas exister, comme peut ne pas exister J'excitation clitoridienne, ou au contraire, elle peut exister par compensation à une atrésie ou une absence de clitoris, elle ne peut apporter de plaisir au-delà du moment où l'excitation du vagin est entrée dans sa phase ascendante. Il y a même des vaginismes primaires, chez des vierges, qui ne sont dus qu'à la prolongation de la masturbation mamelonnaire, à quoi SE' limitent les rencontres corporelles avec leur amant qui retarde trop longtemps l'intromission.

L'excitation clitoridienne ne peut être supportée seule longtemps et son orgasme, lorsqu'il survient avant le déclenchement des autres jouissances, est décevant, discordant, ambigu, contradictoire au plaisir vulvaire qu'il a cependant déclenché. Ce fait est peut-être dû aux correspondances érectiles du clitoris avec le système musculo-squelettique, celui-ci étant médiateur de l'organisation et de la conservation de l'image kinétique du corps. Or, l'orgasme chez la femme ne prend son ampleur qu'avec le relâchement de tous les muscles de la vie de relation, à l'exclusion des muscles périnéaux, servant l'appréhension pénienne, et dont la motricité est très peu consciente, et des muscles abdominaux qui n'ont pas, eux, à s'investir dans la relation d'objet à l'époque phallique. D'autre part, le clitoris a peut-être été, à l'époque archaïque orale, associé à une langue ou à une dent, dont la protrusion s'accompagnait de sécrétions. Mais alors son importance exclusive n'amenait guère d'émois différenciés.

Contrairement à ce que pensent les hommes, bien des femmes n'ont pas de désir localisé sélectivement dans le clitoris, ou en tout cas pas d'une façon constante, alors que beaucoup ont d'emblée, dans le coït, le désir focalisé au pourtour de la cavité vulvo-vaginale, le plaisir clitoridien étant comme accessoire au moment de la jouissance vaginale maximum; et cela peut-être au moment de l'éveil du col utérin, qui est pour beaucoup de femmes un organe ambigu, dressé phalliquement au fond de la cavité vaginale", et dont elles ignorent souvent l'existence et, en tout cas, la sensibilité tactile, avant qu'elles n'en aient éprouvé le plaisir au cours du coït. Bref, l'orgasme clitoridien qui survient seul n'apaise pas la tension sexuelle".

Si cette évidence n'est pas davantage connue des hommes, c'est que ceux-ci désirent généralement donner aux femmes un plaisir qui leur paraît excitant pour elles, parce qu'ils y comprennent quelque chose, et que sans doute ce plaisir à l'érectilité de ce petit pénis de leur partenaire est pour eux amusant et moins dangereux que la béance désirante du vagin, fantasmé parfois comme un gouffre et même comme un gouffre denté.

L'excitation vaginale entraîne des sensations voluptueuses de tumescence des muqueuses vulvo vaginales et des mouvements orbiculaires rythmés à progression ondulatoire, de l'extérieur vers l'intérieur, du corps de la femme. Ces sensations exigent impérieusement, à partir d'une certaine intensité, la pénétration du pénis dont la représentation s'impose comme le seul objet adéquat ct désiré. La coaptation ondulatoire que le vagin opère sur le pénis nécessite une tonicité minimum des muscles périnéaux. Elle est voluptueuse pour les deux partenaires et cette volupté est augmentée par les mouvements de va-ct-vient masculins, concomitants des mouvements péristaltiques vaginaux et des pressions pariétales vaginales dues aux muscles périnéaux. Cette motricité du vagin dans le plaisir est ressentie par la femme, mais n'est pas cornplèternent maîtrisable. Cette motricité est en partie réflexe au plaisir. Pendant la phase de volupté vaginale et à partir de l'intromission, si la femme n'est pas frigide, une modification du tonus musculaire général se produit. Il y a relaxation des muscles du corps locomoteur et un relâchement parallèle de l'auto-observation et de l'auto-contrôle. Il semble que, dès la possession corporelle du pénis, la notion inconsciente ou préconsciente du phallus chez l'autre est dépassée et qu'avec elle disparaissent les références extérieures= des corps. Le rythme, l'intensité, la qualité des échanges perceptivo-motcurs du coït semblent liés tant à l'entente formelle et posturale Il des partenaires qu'à leur entente émotionnelle.

De ces observations, on a conclu que le plaisir sexuel pouvait s'obtenir par une stratégie anatomo-physiologique relevant de la kinésithérapie. Il peut bien arriver que le contact simultané du clitoris et du col par le pénis de l'homme déclenche un orgasme jusque-là retenu, mais il s'agit beaucoup plus du versant masturbatoire et fétichique des rapports sexuels, satisfaisants pour le plaisir peut-être, que de leur versant génital et de ses effets symboliques dans la relation des partenaires entre eux.

La mésentente au niveau vaginal du coït peut venir de l'incompatibilité dimensionnelle des organes sexuels, ou de contradictions rythmiques entre les deux partenaires, ou bien d'autres disharmonies mais il faut aussi qu'elle soit liée à des représentations mentales et affectives discordantes qui, elles seulement, dénient au rapport sexuel sa valeur positives.

Dans le cas d'une entente entre les partenaires dont le rythme s'accorde, les mouvements orbiculaires ondulatoires vaginaux se propagent de façon inconsciente sur l'ensemble des parois du vagin qui coaptent le pénis et entraînent une turgescence sécrétoire du col utérin qui, s'il est atteint par les chocs ou le contact du pénis, provoque au point maximum de l'excitation vaginale des spasmes vaginaux dont l'effet sur l'appareil sexuel masculin est l'éjaculation spermatique au point maximum orgastique de la jouissance féminine. La femme agissant et consciente jusqu'à ce point de sa volupté, ne peut plus être que passive, entièrement envahie de sensations réceptives, surtout après le déclenchement érogène du col utérin dont la participation provoque un orgasme authentiquement satisfaisant. La résolution tensionnelle qu'il apporte n'est cependant pas aussi durable que celle qui est apportée par l'association à l'orgasme vaginal de l'orgasme utéro-annexiel, L'insuffisance résolutoire de la tension sexuelle par le seul orgasme vaginal peut, chez certaines femmes dont l'orgasme a été obtenu très rapidement, entraîner un spasme vaginal orbiculo-vulvaire de quelques minutes, plus rarement un spasme de l'anus, quelquefois douloureux, qui sont des signes d'une tension pulsionnelle rémanente due au défaut d'entraînement du corps utérin dans les mouvements caractéristiques de l'orgasme chez la femme.

L'entrée en scène dans le coït de l'utérus et du ligament large est généralement déclenchée par l'excitation pénienne tactile du cul-rte-sac postérieur du vagin, du col, ou par l'inondation spermatique du col utérin.

L'orgasme utéro-annexiel est caractérisé par des mouvements du corps utérin qui bascule d'avant en arrière et d'arrière en avant avec une certaine articulation rythmée du col sur le corps utérin, des mouvements ondulatoires du corps utérin continuant ceux du vagin, mais il type de succion-aspiration, au point que les spermatozoïdes sont projetés en quelques secondes dans les trompes, ce que l'observation a permis de confirmer (sans orgasme utéro-annexiel, leur temps de cheminement est beaucoup plus long). Ces mouvements de l'orgasme utéro-annexiel sont totalement réflexes, la femme est très rarement, et si elle l'est, très vaguement, consciente de leur déclenchement. C'est lui qui apporte la jouissance maximum, secrète et silencieuse, caractéristique de cet orgasme, jouissance tellement vive qu'elle n'est pas compatible avec la maintenance de la sensation d'exister pour la femme. Le partenaire de la femme en est le seul témoin. C'est immédiatement après la fin de cette révolution organe-psychique résolutoire que la femme retrouve sa conscience un moment disparue, emportée qu'elle se souvient d'avoir été dans sa jouissance au dernier point d'impact vaginal, emportée par le déferlement comme par une lame de fond, en même temps qu'elle en éprouve une sensation intense de bien-être et de reconnaissance envers son partenaire.

L'orgasme utéro-annexiel est pour une femme toujours pleinement satisfaisant, tant du point de vue émotionnel que du point de vue physique. Il n'est jamais suivi de douleurs spastiques, ni de vaginisme réactionnel passif ou actif. Son effet de rénovation énergétique se fait sentir dans tous les domaines psychosomatiques et émotionnels.

Devant les effets bénéfiques des orgasmes sexuels, on comprend qu'Aldous Huxley, dans son roman Le Meilleur des mondes, ait humoristiquement fantasmé l'organisation sociale de satisfactions orgastiques obligatoires. On voit aussi les motivations rationnelles théoriquement justifiées de certains psychanalystes qui, comme Reich, ont conduit à chercher une technique psychothérapique pour «entraîner» le sujet à l'orgasme. Cependant, l'absence totale de sens critique, autant de la patiente que de l'analyste au cours de ces «exercices », fait que la lecture de ses travaux est fort décevante. L'Idéal du Moi scientifique qui s'en dégage, idéal d'une fornication béate et thérapeutique, est un idéal pervers, qui soutient une pseudo-mystique dangereuse de la psychanalyse, ou plutôt sa déformation fétichique.

Tout autre est la valeur de l'orgasme survenant dans l'union de deux personnes liées l'une à l'autre par le lien de l'amour. Les coïts sont alors symboliques du don réciproque de leur présence attentive l'un à l'autre, et de leur existence sensée l'un par l'autre. L'éphémère pouvoir imaginaire qu'ils se promettent et se donnent réciproquement, dans la réalité de leur corps, d'accéder au phallus, focalise le sens de leur désir, c'est-à-dire de leur être tout entier.

Le fruit pour la femme d'un orgasme complet vaginal et utéro-annexiel éprouvé à l'occasion du coït est triple: l'apaisement de toute tension, la béatitude nirvanique, et chaque fois la conviction d'un bonheur jamais encore éprouvé. Elle ressent un émoi de tendresse reconnaissante pour son partenaire, dont la personne tout entière, seul témoin humain de son existence pendant la faille de temps et de conscience de son orgasme, justifie peut-être alors sa «fente», sans lui injustifiable. La personne de son amant est associée à son sentiment et à son ressenti de rénovation.

Il s'y ajoute des résonances émotionnelles d'une qualité toute particulière, lorsque ce coït a des chances, même minimes, d'avoir été fécond, surtout si chacun des partenaires est prêt socialement à assumer cette éventualité. Ceci est certainement particulier à l'orgasme génital féminin. Est ce parce qu'il est un écho de l'archaïque désir du pénis paternel, à qui dans la petite enfance la poupée fétiche avait suppléé? Est-ce par l'ouverture des temps à venir d'un acte qui, en lui-même, déjà, totalement, alogique, est cependant pour la femme marqué de son acceptation la plus totale, et qu'alors l'enfant futur le situe dans une dialectique- trinitaire de fécondité, signifiance de pérennité vivante de l'entente des amants, au-delà de l'éphémère rencontre duelle?

Le coït est bien l'acte surréaliste au sens plein du terme, un acte délibéré dans un temps suspendu, dans un lieu où deux corps se déréalisent par la perte de leur commune et complémentaire référence pénienne au phallus. Le point où se manifeste la puissance phallique impersonnelle, née de leur narcissisme abandonné, c'est l'acmé de la courbe de l'affrontement, dans chacune des personnes du couple, des pulsions de vie aux rythmes végétatif, circulatoire et respiratoire intensifiés dans leur amplitude jusqu'au galop cardiaque, et des pulsions de mort, dans le silencieux, total et profond abandon de la conscience «consciente», c'est à-dire la jouissance au cours de l'accomplissement orgastique.

L'accomplissement de son désir dans l'orgasme complet exige de la femme une totale participation dans la rencontre émotionnelle et sexuelle avec son partenaire, ce qui fait problème à ce qu'il y a de phallique dans son narcissisme, pour la liberté que ce narcissisme lui octroie d'être disponible à la réception et à l'accord avec l'homme dans la réalité.

Le don de la femme à l'homme, son narcissisme l'ignore, quels que soient les fantasmes à propos du partenaire et si positive affectivement que soit une femme à l'égard de l'homme aimé." Sans la présence effective dans la réalité du corps de l'homme, de son étreinte dans la rencontre corps à corps, dans ses jeux et le coït mené à son terme, le narcissisme de la femme ne peut qu'embarrasser de rêverie un échec prévisible si, dès le partenaire présent, ce n'est pas en lui, dans sa réalité ici et maintenant que se situe le narcissisme phallique de la femme.

C'est encore dans un champ surréaliste que l'orgasme est opérant quand il entraîne à sa suite - la conscience de soi revenue - une satisfaction irisée du prisme de la libido lié à son évolution génétique. On peut en effet analyser dans les effets ressentis d'une jouissance orgastique une sensation de plénitude sensorielle éthique, esthétique, de rassasiement au sens d'une libido orale apaisante, d'élimination de toute tension musculaire au sens d'une libido anale rénovante, d'une reconnaissance à l'autre, à son corps, au sien propre, au monde, une annulation totale d'angoisse de vie ou de mort, une restitutio ad iruearum de toute la personne, une remise en son ordre du narcissisme un moment éclipsé dans un temps zéro, dans un lieu absent.

Chaque coït orgastique ne rejoindrait-il pas phylogénétiquement la scène primitive de chacun des partenaires, leur apportant ainsi, avec la régression ontogénique imaginaire, l'éprouvé constitutif triangulaire de toute personne humaine: deux êtres partant d'un désir et d'un amour qui les conjoint, et signant ainsi leur accord d'un destin trinitaire du désir? Cette sécurisation totale du sujet, en cohésion parfaite avec son corps et dans une relation de totale confiance à son partenaire, est une sécurisation à la fois personnelle et impersonnelle, comme dans la conformité aux lois créatrices de l'espèce, elles-mêmes en conformité aux lois cosmiques.

L'excitation accessoire, parfois la défrigidisation de la femme par des comportements sadiques verbaux, mimiques ou corporels, du partenaire aimé peut se comprendre à partir de ce danger narcissique pour la femme de se sentir devenir rien. C'est parce que l'homme est celui en qui elle remet dans le coït tout ce qui du phallisme provient des stades prégénitaux et ce qui dans les pulsions actives domine les pulsions passives. Des sensations liminairement douloureuses, à des parties du corps autres que les régions génitales, seraient un gage d'intérêt anal de l'autre pour elle qui ne sent plus les limites de son corps, mais qui grâce à cet autre, se sent un objet durable. L'envie d'être contrainte, réduite à subir l'acte sexuel qui fait partie du plaisir pour certaines femmes, pourrait s'expliquer par l'impossible dérobade au danger orgastique auquel s'ajoute le danger rémanent des investissements sadique oral, sadique anal et agressif urétral de tout le corps, ainsi que le danger dû aux investissements passifs de tous les stades, y compris du stade génital dans le lieu même du sexe féminin. Celui-ci survalorisé d'être promu éventuellement au viol fantasmé catastrophique, n'en engage que plus le Moi à la soumission, et le plaisir de ce fait pour les femmes qui demandent à leur partenaire de recourir à ce moyen d'excitation, n'en est que plus intense dans la jouissance après l'orgasme qui révèle à la femme la puissance qu'elle exerce sur l'homme en acceptant la sienne sur elle.

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

B
Bonjour,<br /> <br /> Le retour de Dolto ?<br /> Non !<br /> Dolto 2, le retour !<br /> <br /> http://en-quete-de-declics.fr/index.php?declic=quete&amp;autisme=Dolto-2<br /> <br /> Bien cordialement,<br /> Une personne Autiste.
Répondre